Le fonds ancien de la Chambre de commerce de La Rochelle (page 3/3)
Intérêt du fonds


    

       Les  archives du XVIIIe siècle de la Chambre de commerce de La Rochelle constituent un fonds exceptionnel pour comprendre l’histoire commerciale et économique de ce tte période considérée comme l’âge d’or de la cité rochelaise.

     La Rochelle est alors un des grands ports du royaume de France et à ce titre, une des premières villes dotées d’une chambre de commerce dont la création remonte à 1719. Cette extraordinaire richesse des échanges commerciaux en partance ou en provenance des colonies françaises et des pays étrangers apparaît à la lecture des états  récapitulatifs des marchandises entrées et sorties de 1718 à 1780 des différents ports du ressort de la Chambre. Ces états sont complétés par les registres d’enregistrement des polices d’assurance des navires et des marchandises entre 1763 et 1791.

     L’activité de la Chambre est aussi tournée vers l’industrie de la pêche à la morue à Terre-Neuve et à Saint-Pierre-et-Miquelon. Des thémati ques comme le  commerce du sucre, des peaux, pelleteries, cuirs et de la pêche à la morue permettent d’appréhender ce commerce avec les colonies telles que le Canada ou Saint-Domingue. Mais au fil des correspondances, le lecteur pourra découvrir aussi le récit d’une expédition de commerce menée par des négociants rochelais avec la Chine entre 1783 et 1786 ou celui de l’annonce en 1779 du retour en Europe du vaisseau La Résolution commandé par le capitaine Cook après sa découverte des îles du Japon et de la Californie.


 



    Le  fonds de la chambre de commerce de La Rochelle permet également d’étudier les différentes questions relatives à la traite négrière au départ des ports de l’Aunis (La Rochelle et Rochefort). En effet, selon les estimations des historiens, quatre cent vingt-sept navires négriers sont partis de La Rochelle au XVIIIe siècle. Ils ont chargé environ cent trente mille captifs en Afrique, à destination des colonies de l’Amérique et principalement de Saint-Domingue.

   

Pratiqué par plusieurs dizaines de négociants qui vont chercher les capitaux dans les provinces du royaume, à Paris et jusqu’à Londres, Bar ce lone  ou Bâle, l e commerce négrier rochelais alimente aussi les ateliers, les échoppes, les chais et les greniers où se fabriquent, se vendent et se conservent les marchandises destinées à l’achat des captifs en Afrique. Il irrigue les cabinets des hommes de loi et des comptables dont les écritures et les actes jalonnent le déroulement des expéditions ; il donne du travail aux chantiers navals et assure chaque année la subsistance d e plusieurs centaines de matelots, de crocheteurs, de voituriers ou de portefaix.


 




    Faciliter l’accès à ces documents par la numérisation et la mise en ligne du fonds ancien de la Chambre de commerce de La Rochelle s’inscrit pleinement dans le prolongement des actions engagées par Conseil général de la Charente-Maritime pour faire mieux connaître et valoriser le patrimoine historique du Département.

 

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